2°Atelier/Taller « Réflexions sur la sensibilité II » – « Reflexiones sobre la sensibilidad II »

2° ATELIER/TALLER « REFLEXIONS SUR LA SENSIBILITE II »- « REFLEXIONES SOBRE LA SENSIBILIDAD II »

Viernes 26 de noviembre 2021
16h00-18h00 hora de París
9h00-11h00 hora de México

LIEN/ENLACE : Goolge Meet: https://meet.google.com/bvj-uyyj-zzt

Coordinadores:
Dalila Chine Lehmann, Enrique Fernández Domingo, Javier Pérez Siller

Perla Petrich (Université Paris 8-ALHIM), « Les peurs collectives en Amérique latine »

Dentro de las perspectivas de las sensibilidades en el número 34 de Cahiers d’Alhim de 2017 (https://journals.openedition.org/alhim/) nos concentramos en las representaciones de los miedos colectivos en América latina. El tema fue tratado desde una visión socio-histórica, como así también literaria y cinematográfica. En la oportunidad que hoy me ofrece este taller quisiera retomar algunos conceptos que desarrollamos en ese número e intentar abrir nuevas perspectivas sobre el tema.

En América latina, preexisten los miedos seculares: sentimiento de inseguridad frente al inmigrante invasor, a la delincuencia (ladrones, traficantes, …), a la exclusión (por desempleo, pobreza). .En la actualidad nuevos temas de ansiedad se han instaurado como la epidemia del COVID o el cambio climático e inevitablemente nuevas representaciones se han creado y manipulan como instrumentos ideológicos.

En todos los casos es constatable que los miedos sociales no están solamente ligados a hechos reales, sino también al imaginario creador de temores basados en suposiciones de riesgos futuros. En la sociedad circulan en permanencia estas ideas-rumores y algunas de ellas adquieren un carácter consensual. En ciertos sectores se enraizan creencia basadas en ideas de complotismo y en fake news que transitan por las redes sociales. A esto se suma el papel de los medios de comunicación que compiten en la búsqueda de scoops violentos, lo cual provoca una saturación de imágenes y, en última instancia, confusión y/o insensibilidad del lector- espectador. Es ese eje de sensibilidad-insensibilidad social el que nos interesa analizar en América latina teniendo en cuenta las posibles diferencias entre países y estratos sociales.

Edgard Vidal (CNRS-CRAL-CoNRS) et Gerardo Caetano (Universidad de la República-Uruguay), « Sur l’effectivité de l’histoire affective. De l’Historia de la sensibilidad en el Uruguay de José Pedro Barrán au film Compañeros, La Noche de 12 años d’Álvaro Brechner »

La publication des deux volumes de l’Histoire de la sensibilité (José Pedro Barrán 1989-1990), ajoutée à celle des trois tomes sur la Médecine et la société dans l’Uruguay du XIXe siècle (1992-1995), marque une rupture dans la production de l’auteur en collaboration avec l’historien Benjamin Nahum. Ainsi, dans les sept volumes de l’Histoire rurale de l’Uruguay moderne (Barrán et Nahum 1967-1978) et les huit tomes de Batlle les éleveurs et l’Empire britannique (Barrán et Nahum 1979-1985), ces deux auteurs s’étaient consacrés à l’étude et à l’interprétation des processus structurels tels que la construction de l’État moderne, le système des partis, la réforme sociale promue par le « batllismo » (une précoce socio démocratie uruguayenne), et l’économie des trois dernières décennies du XIXe siècle et les deux premières du XXe. Bien entendu, il sera nécessaire de pointer cette «syntonie» racontée par Barran, entre

«ce que j’ai toujours voulu faire intimement et la lecture de l’historiographie française». Mais cette syntonie spatiale est aussi une synchronie dans le temps, car loin de ceux intellectuels qui ne changent pas la société avec ses livres, José Pedro Barran ne modifie pas seulement de fond en comble la manière de faire l’histoire dans son pays. Il est surtout de ceux, plus rares encore, qui installent leurs questionnements historiographiques dans l’agenda politique.

Et ceci, car l’Uruguay semble accompagner dans son évolution démocratique postérieure à la dictature, sa réflexion. C’est justement ce que nous allons voir avec Compañeros, La Noche de 12 años d’Álvaro Brechner. En altérant la polarité (combien critiquable) des figures du « barbare » et du « civilisé », ce film acte la continuité des réflexions de Barran sur comme la coupure historique entre la sensibilité « barbare » et la «civilisée », modifie les manières de ressentir et de percevoir le plaisir et la douleur dans la culture uruguayenne au cours du XIXe siècle et de la première partie du XXe. Ainsi l’oeuvre de Brechner est inspiré des faits réels sur les douze années d’incarcération que les militaires ont fait subir à trois leaders tupamaros (de la guérilla des années 70) “Pepe” José Mujica , “Ñato” Eleuterio Fernández Huidobro et “Ruso” Mauricio Rosencof. Eux trois, deviendront après la dictature respectivement, président de l’Uruguay, ministre de la Défense et Directeur de la culture de la capitale de ce pays. Compañeros est tout en même temps une illustration du renversement symbolique proposé par Barran, une preuve de son incidence politique et un emblème de l’effectivité de cette « Historia de la sensibilidad en el Uruguay ».